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A la rencontre de la Chevêchette

Dernière mise à jour : 22 déc. 2023



Printemps 2020,

Je prends naïvement contact avec Stéphanie et David Allemand, photographes professionnels (https://david-allemand.com/) et spécialistes de la Chevêchette d'Europe (notre plus petite petite Chouette d'Europe) pour participer à l'un de leurs très réputés stages photo. Naïvement, car Stéphanie et David sont très sollicités et les stages se réservent en général 12 mois à l'avance. Mais contre toute attente, j'obtiens une place pour le mois d'octobre.


C'est dans les Hautes Alpes que se déroulent les stages :


  1. au printemps, après la nidification, idéale pour observer le nourrissage des petits par les parents

  2. à l’automne, période également observable avec un cri territorial

Les périodes de parade nuptiale, reproduction et nidification sont à proscrire pour éviter un dérangement de l'oiseau durant ces phases biologiques cruciales.

La Chevêchette pèse moins de 50 gr (soit environ cinq mésanges nonnette seulement) et mesure moins de 15 cm (la taille d'une main environ), elle est quasi invisible à l'oeil nu !

Elle vit principalement dans les mélezins entre 1 700 m et 2 200 m d'altitude. Pour l'observer il faut la repérer et la méthode dite la repasse reste la plus efficace. Elle consiste à imiter le cri de l'oiseau, qui va y répondre...

Lors de ces deux journées, j'ai pu constater à quelle point la Chevêchette est peu farouche et curieuse ! Elle se laisse approcher et photographier une fois repérée...

Pour repérer une boule de 50 gr et 15 cm, experte en camouflage, il faut crier et observer !

David et son ami Marco sont capables d'imiter parfaitement le cri de la Chevêchette ; des années de pratique et de passion pour cette espèce... Mais avec un peu d'audace, je me suis surpris à imiter également son cri avec une certaine efficacité!

L'imitation du cri permet d'avoir une réponse et même d'attirer la Chevêchette. La zone de recherche se restreint mais l'observation n'est pas gagnée pour autant...


Observer et tendre l'oreille à la cime des mélèzes peuvent résumer le comportement d'un chercheur de Chevêchette ; sont exigées une souplesse et une certaine résistance des cervicales ! Mais connaitre le régime alimentaire est tout aussi important et permet de comprendre la suite. En effet, la Chevêchette se nourrit de passereaux (mésanges, grives, fauvettes) mais aussi de Pics et de petits mammifères. Si les campagnols et les souris ne vont pas nous aider, les passereaux vont devenir nos yeux.

Comme stratégie de défense, les passereaux choisissent de rendre visible l'ennemi : la Chevêchette est souvent harcelée par les passereaux qui lui tournent autour et alertent de sa présence par des cris tout azimut. Quelle aubaine !

C'est cette observation qui permet de localiser définitivement notre Chevêchette ; merci les passereaux ! Ce stage me donne une nouvelle une preuve concrète que sans connaissance de l'animal il n'y a pas de photographie animalière.

Je remercie chaleureusement Stéphanie & David pour ces deux journées inoubliables.



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